L’OMS APPUIE LA REVUE APRES ACTION DANS LA RIPOSTE CONTRE TROIS EPIDEMIES EN GUINEE

L’OMS APPUIE LA REVUE APRES ACTION DANS LA RIPOSTE CONTRE TROIS EPIDEMIES EN GUINEE

Au sortir de trois épidémies majeures survenues cette année dans le pays, l’Agence nationale de la Sécurité sanitaire (ANSS) du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique vient d’organiser la revue après action avec l’appui technique et financier de l’OMS. Il s’agit des épidémies de fièvre jaune, de la maladie à virus Ebola et de la fièvre de Marburg, survenues respectivement dans les districts sanitaires de Koundara, Nzérékoré et Gueckédou.

La revue a regroupé les acteurs communautaires, les professionnels de santé des différents piliers de la riposte, les représentants des autorités locales des districts qui étaient en épidémie, ainsi que les partenaires techniques et financiers, sous la coordination de l’OMS.

La revue a été précédée par un atelier préparatoire qui a permis aux cadres de l’OMS et du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de faire une ébauche de travail sur les méthodologies de préparation de la crise, de la riposte et l’évaluation.

Quatre experts techniques venus de la coordination des urgences du Hub du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique basé à Dakar et ceux du Bureau pays OMS Guinée ont été les principaux facilitateurs de la revue, sous le leadership du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.

Leçons apprises pour améliorer la préparation et la réponse aux futures urgences de santé publique

La revue après action avait pour but de faire un examen qualitatif des mesures prises pour intervenir en cas d’urgence afin de déterminer les pratiques exemplaires, les lacunes et les leçons apprises pour faire face efficacement aux éventuelles épidémies. Cet exercice permet de capitaliser sur les acquis, d’identifier les points faibles qui seront transformés en opportunités pour les prochaines ripostes. L’objectif était de sortir un document consensuel qui résume toutes les activités de la riposte contre Ebola à Nzérékoré, Marburg à Guéckédou et la Fièvre Jaune à Koundara et faire une projection sur l’avenir.

En effet, ces épidémies ont été gérées sur la base des expériences acquises lors de la grande épidémie d’Ebola de 2014-2016. Cette expérience a permis de prévenir d’éventuelles épidémies et réduire les taux de décès, de maladies et de souffrances humaines.

Cependant, il importait de savoir comment la riposte s’est-elle déroulée aux niveaux stratégique et opérationnel, comme l’a indiqué le Chargé des urgences et action humanitaire du Bureau pays OMS/Guinée, le Dr Mamadou Oury Baldé, « Dans le cadre du Règlement sanitaire international (RSI), il est de la responsabilité des pays d’organiser une revue après action pour tirer les leçons par rapport à ce qui a été fait durant l’épidémie, des bonnes pratiques à documenter, les défis qui ont été identifiés et ainsi, planifier des actions pour mieux répondre aux prochaines épidémies ».

Reconnaissance de l’importance de l’engagement communautaire

Une revue exhaustive a été faite de tous piliers de la riposte contre ces trois épidémies, à savoir la surveillance, le laboratoire, la prévention et le contrôle des infections, la prise en charge, la communication de crise et l‘engagement communautaire.

Les participants venus de toutes les structures partenaires parties prenantes à la riposte ont réfléchi, chacun dans son pilier sur les rubriques d’évaluation, de préparation et de réponse aux épidémies. Il s’agit notamment des plans de préparation avant l’épidémie, des mécanismes de coordination, avant, pendant et après l’épidémie, ainsi que l’évaluation des activités réalisées.

Toutefois, quel que soit le pilier de la riposte, les participants ont reconnu la nécessité de continuer à renforcer l’engagement des communautés.

Recommandations

L’atelier de Kindia a répondu à la nécessité de dévolution des connaissances aux acteurs nationaux, en termes de directives et de méthodologie de l’OMS pour la revue après action sur la préparation et la réponse aux épidémies.

Des propositions ont été faites pour améliorer les points faibles des stratégies et interventions mises en œuvre.

Les principales recommandations ont notamment porté sur :

Coordination: Faire le plaidoyer pour restructurer et appliquer le Système de gestion des incidents à l’ANSS, selon les recommandations de l’OMS;

Surveillance : Renforcer les capacités des agents de santé et du laboratoire de première ligne de soins sur le Guide simplifié SIMR 3ème édition et la gestion des MAPI ;

Prise en charge clinique et psycho-sociale des cas ; Prévention et contrôle de l’infection : Mettre en place un stock de contingence national pour 300 cas, y compris les molécules en expérimentation et kits dignité;

Communication sur les risques, mobilisation sociale et engagement communautaire : Renforcer les dialogues communautaires et focus group et la forte implication des médias tels que les radios et télévisions partenaires.

Vaccination et recherche : Améliorer la qualité des données de vaccination y compris les données de la surveillance au niveau des districts sanitaires ;

Logistique : Identifier et renforcer les capacités des logisticiens professionnels de santé.

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Pour plus d'informations ou pour demander des interviews, veuillez contacter :
Dr MANENGU Casimir Tshikolasoni

Représentant de l'OMS en Guinée par interim

E-mail : manenguc [at] who.int

Issiaga KONATE

Administrateur chargé de la promotion de la santé & de la communication

OMS Guinée

Email : konatei [at] who.int

Thierno Yero TRAORE

Technologies de l'information et de la communication
Email : traorey [at] who.int